En ces temps d’accord Américano-Iranien sur le nucléaire civil, voici une carte interactive très à propos, qui permet de visualiser les effets d’un bombardement nucléaire de votre ville, ou d’une autre que vous n’aimez pas (puisqu’ici c’est vous qui décidez).
Le sujet est un peu macabre mais, loin de vouloir effrayer, le créateur de cet outil souhaite simplement mieux faire comprendre les dangers de l’arme nucléaire en vulgarisant ses conséquences. Alex Wellerstein, Historien des sciences à l’institut de technologie Stevens (New Jersey), explique « Qu’une arme nucléaire émette 500 rem (ancienne unité de mesure des doses de radiation, remplacée par le sievert) de rayonnement sur un rayon donné signifie peu de chose pour la plupart des gens. Mais lorsque vous couplez cela avec une illustration de la distance sur une ville qu’ils connaissent bien, avec une description qualitative des effets, alors le sens devient très clair pour tout le monde. »
Le résultat est en effet clair et particulièrement précis puisque la carte nous permet de choisir un type d’ogive nucléaire (parmi les nombreuses variétés existantes actuellement dans les divers arsenaux mondiaux) et de voir leur impact immédiat et les retombées en fonction de la direction du vent (sauf, bien entendu, si le nuage doit passer la frontière française).
Ci-dessous les dégâts causés par un bombardement de Lyon avec la bombe Tsar, le modèle le plus puissant jamais créé par l’ex-URSS :
On voit qu’il faudra se trouver bien loin de la capitale des Gaules pour être un tant soit peu à l’abri : Bourg-en-Bresse, Mâcon et malheureusement également Saint-Etienne sont également touchés.
Les différents cercles concentriques représentent de manière très détaillée les effets sur la ville et ses habitants (les dommages étant bien entendu croissants à mesure que l’on s’approche de l’épicentre). En gros, si vous vous trouvez dans le cercle rouge vous êtes quasiment certain de mourir rapidement (et tous les immeubles sont détruits), si vous êtes dans la zone orange vous devriez mourir aussi, mais un peu plus tard…
En espérant que nous n’ayons jamais l’occasion de vérifier l’exactitude de ces simulations.
Sources : dailydot.com, bigbrowser.blog.lemonde.fr
Guillaume Sciaux – Cartographe indépendant.
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