Depuis 2 mois le sommeil du net est agité par le projet Deepdream et ses créations dignes d’un trip sous acide. Si vous êtes passés à côté parce que vous préfériez vous prélasser sur la plage (quelle drôle d’idée), voici une rapide séance de rattrapage.
Des châteaux multicolores et des animaux fantasmagoriques tels que des cochons-escargots et des oiseaux-chameaux peuplent le Web depuis que des chercheurs de Google ont mis à disposition du public le code source du projet Deepdream. Ce projet d’intelligence artificielle de reconnaissance d’images se base sur un réseau de neurones artificiels entraîné à reconnaître des images pour les reproduire. Pour lui quelques nuages innocents se transforment en un zoo numérique peuplé de créatures étranges:
Les ingénieurs expliquent que « si un nuage ressemble un tout petit peu à un oiseau, alors le système va le faire ressembler encore plus à un oiseau. En répétant l’action, le système va reconnaître un oiseau plus fortement et ainsi de suite jusqu’à ce qu’un oiseau très détaillé apparaisse, comme sorti de nulle part.»
Depuis deux mois de nombreux internautes se sont transformés en artiste de ce nouveau courant de l’inceptionisme (1). Voici quelques exemples de ces « rêves d’ordinateurs »:
Quelques cartographes aventuriers ont également testé le procédé en proposant des cartes pour voir comment le programme interpréterait ce type de données. Voici des exemples avec une carte Google map de Washington DC ainsi qu’une carte Open street map de Liverpool:
Voici des tests personnels avec des emprises plus importantes (Monde et France):
En conclusion, à la question de Philip K. Dick « Les androides rêvent-ils de moutons électriques ? » (2) on peut aujourd’hui répondre que oui et de toutes sortes d’autres animaux étranges (et un peu effrayants). On a également la preuve que la colline a réellement des yeux (3)…
Si vous voulez proposer vos propres images à Deepdream c’est ici.
(1): En référence au film Inception de Christopher Nolan, sorti en 2010.
(2): Titre du roman de 1966 par la suite rééditée sous le nom « Bladerunner ».
(3): En référence au film d’horreur de Wes Craven « La colline a des yeux », sorti en 1977.
Sources: Google, citylab, Huffingtonpost, Rue89, Le monde.
Guillaume Sciaux – Cartographe indépendant.
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