Aujourd’hui on reste, comme la semaine dernière, dans la notion de frontières avec ces quelques photos illustrant des démarcations surprenantes.
Ces limites étatiques sont parfois évidentes lorsqu’un élément naturel ou une construction les matérialise. Dans ce dernier cas elles se font symbole de protectionnisme et de contrainte au déplacement et ont un impact sur le paysage. Parfois elles se font plus discrètes comme dans notre espace Schengen, et se franchissent sans même s’en rendre compte.
Pour justifier la présence de ce sujet ici il est possible de noter que ces frontières sont, quelque part, indissociables de la notion de cartographie puisqu’elles participent également d’une « perception » du territoire. En effet ce découpage du monde et son réseau complexe de lignes tracées dans nos atlas peut paraître harmonieux, indélébile et plus concret qu’il ne l’est réellement puisque ces bornes sont généralement subjectives et virtuelles ; c’est très souvent le cas en Afrique où les frontières étatiques sont héritées de la colonisation et du « partage » entre puissances de l’époque. Heureusement ces obstacles cartographiques n’empêchent généralement pas les circulations des biens et des personnes et n’ont pas de réalité aussi tangible que ce que leur tracé peut laisser penser.
La propension des états à se concentrer sur l’ « entre soi » en construisant des murs parfois (rarement) infranchissables peut paraître paradoxale à l’heure de la mondialisation. Heureusement cette dernière ne les attend pas et l’enjeu pour les états sera peut-être d’arriver à s’adapter à des idées communes que les peuples ont déjà adoptées, sans leur demander leur avis…
Quelques illustrations :
Sources : Bored Panda, atlantico.fr, geoconfluences.ens-lyon.fr
Guillaume Sciaux – Cartographe indépendant.
Comme quoi la relativité est en toute chose , même dans les frontieres …