L’énorme masse de plastique qui pollue nos océans et son écosystème a pour la première fois été quantifié par une étude scientifique publiée dans PLOS one: ces chercheurs des USA, de France, du Chili, d’Australie, d’Afrique du Sud et de Nouvelle-Zélande ont effectué des prélèvements sur quelques 1500 sites pour arriver au bilan suivant:
L’ensemble de la pollution des océans par les plastiques flottants est évaluée à 5,25 mille milliards de particules, soit 268 000 tonnes (ou l’équivalent de 27 Tours Eiffel), de la plus petite particule jusqu’à des pans entiers. Les résultats montrent que l’ensemble des zones océaniques sont touchées y compris les plus éloignées. Si les densités de plastiques dans les zones de convergence ou gyres océaniques sont inférieures aux prévisions, les zones côtières, notamment la Méditerranée, sont particulièrement affectées. Les chercheurs concluent donc que les zones de convergence sont moins des zones d’accumulation permanentes que des lieux de transfert, de transformation et de redistribution des plastiques.
La carte interactive ci-dessous illustre les résultats de cette étude et a été créée à partir des données issues des 24 campagnes océanographiques réalisées ces 6 dernières années et publiées sur le site web Sailing seas of plastic. Chacun des points représente l’équivalant de 20 kilos de plastiques flottants.
Si la carte ne s’affiche pas correctement cliquer ici
Les conséquences de cette pollution sont très variables et dépendent de la taille des éléments qui la constituent :
Le Docteur Markus Erikssen de l’institut 5 Gyres, indique que « malheureusement, avec une répartition mondiale, les effets de ces particules touchent tous les écosystèmes océaniques, y compris les organismes marins notamment les filtreurs, le zooplancton et les organismes vivants dans les sédiments. Ils peuvent également concentrer les polluants organiques et altérer le fonctionnement des chaînes alimentaires ». Les plus gros morceaux peuvent ainsi étrangler des animaux de taille importante comme les phoques, tandis que ceux de moins d’un centimètre sont ingérés par les poissons qui nourrissent souvent le reste de la chaîne alimentaire, les humains y compris…
Il ajoute qu’« Il paraît essentiel de favoriser l’utilisation de produits innovants pour le remplacement des objets à usage unique. La bonne nouvelle est que l’arrêt des apports permettrait une dégradation dans le temps des plastiques présents et la diminution du problème. Il est temps de traiter ce problème à la source afin d’entrer dans une démarche de restauration et de responsabilité « .
En conclusion, un petit geste simple : faire ses courses avec un sac réutilisable et ne plus se servir de sacs plastiques jetables, emblèmes de notre société de consommation (et de déchets). Un sac en plastique c’est 1 seconde de fabrication, 20 minutes d’utilisation moyenne, et environ 400 ans pour se dégrader…
Sources : http://wwz.ifremer.fr, www.lespetitsgestesdurables.fr
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